Ch166

Ch166

Fégor, poème de circonstance

Dahlia Corona

magnifique printemps fauché d’un coup d’un seul

magnifique néant qu’est devenue la ville

les poètes aussi se sont claquemurés

isolés confinés prisonniers des virus

devenus solitaires au lieu de solidaires 


ce n’est pas le silence c’est le vide et pourtant

le printemps est bien là qui frappe à notre porte

les mots dansent toujours dans nos têtes trop lourdes

la poésie ne connaît pas la quarantaine

la poésie est libre et le sera toujours 


monde convalescent quand viendra ton été

sortis de leurs exils les poètes revivront

ils seront de retour dans nos places et nos rues

pour saluer bien haut la victoire de la vie

sur les restes de ce printemps coupé en deux 

Jacques-Philippe Strobel 20 mars 2020

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 



20/03/2020
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