Fégor, poème de circonstance
magnifique printemps fauché d’un coup d’un seul
magnifique néant qu’est devenue la ville
les poètes aussi se sont claquemurés
isolés confinés prisonniers des virus
devenus solitaires au lieu de solidaires
ce n’est pas le silence c’est le vide et pourtantle printemps est bien là qui frappe à notre porte
les mots dansent toujours dans nos têtes trop lourdes
la poésie ne connaît pas la quarantaine
la poésie est libre et le sera toujours
monde convalescent quand viendra ton étésortis de leurs exils les poètes revivront
ils seront de retour dans nos places et nos rues
pour saluer bien haut la victoire de la vie
sur les restes de ce printemps coupé en deux
Jacques-Philippe Strobel 20 mars 2020
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